HS39. On a marché sur la gueule à Tintin

Bernard Lassabilère
Hors-Collection. On a marché sur la gueule à Tintin
ISBN-13: 978-1-934-543-04-7
248 pages

Je suis tintinophile, mais pas tintinolâtre... et j’étais certain de mon fait en pensant n’avoir rien de nouveau à découvrir : pas une idée, une image, un dialogue ne m’étaient jusqu’à présent, dans ma benoîte certitude tintinophilesque, étrangers.
 
Bernard Lassablière ne m’a certes pas «marché sur la gueule», mais à la lecture de son livre, j’en ai pris plein la ... :
 
Car voilà une approche réellement nouvelle appuyant, étayant, appliquant et expliquant les thèses de René Girard, avec comme supports notre universel reporter et ses familiers auxquels peu d’entre nous, y compris les moins de 7 ans et les plus de 77 ans, n’ont échappé.
 
Pour nous, lecteurs de Tintin, la violence familière est enrobée dans l’oeuvre d’Hergé de telle façon qu’elle nous paraît absente ... et pourtant !
 
J’imagine la tête d’un éducateur à qui on dirait : «Non, voyons, ne donnez pas Tintin à lire aux enfants, c’est bien trop violent !»
 
En ouvrant cette nouvelle voie de réflexion, Bernard Lassablière nous emmène loin, très loin, si bien qu’en refermant son livre, je me suis demandé si - à l’instar de Tintin, Haddock, Milou, Tournesol  et les autres- nous ne sommes pas nous- mêmes inducteurs et acteurs de nos petites et grandes misères...
La somme de toutes nos faiblesses de pauvres humains et l’accumulation de toutes nos petites lâchetés quotidiennes, d ‘apparence insignifiante, mais bien présente, ne construisent-elles pas, «à l’insu de notre plein gré», le lit des prédateurs en tous genres... ?
 
En ce sens, peut-être, Bernard Lassablière nous propose t-il une clef.
 

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